Empreinte carbone : comment la calculer ?

Aussi, les cyclones tropicaux violents se multiplient, et les périodes d’aridité et de sécheresse augmentent. De ce fait, il est temps d’agir pour lutter efficacement contre ces phénomènes naturels extrêmes et dévastateurs.

Il devient primordial de mesurer concrètement l’impact des activités humaines sur le climat. Cela, en vue d’identifier les sources d’émissions de CO₂ et de préconiser des solutions alternatives de transports, de sources énergétiques ou de consommation. Parmi les différents outils mis en place pour atteindre ces 2 objectifs figure l’empreinte carbone. Ci-dessous, découvrez comment calculer celle-ci et ce que signifie équivalents CO₂.

L’empreinte carbone désigne un indicateur qui consiste à mesurer les émissions de gaz à effet de serre liées à une activité. Ces Ges (vapeur d’eau, dioxyde de carbone, protoxyde d’azote, méthane et ozone) désignent des gaz pouvant être d’origine naturelle (vapeur d’eau) ou anthropique (venant des activités humaines).

Leur présence dans l’atmosphère régularise la température sur Terre. Cependant, leur forte concentration entraîne le réchauffement climatique, d’où l’intérêt de réduire les émissions de Ges.

L’empreinte sur l’environnement est généralement exprimée en équivalent CO₂ ou équivalent dioxyde de carbone. Par souci d’homogénéisation et de simplicité, les spécialistes de l’environnement ont désigné tous les types de gaz par le CO₂.

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a créé cette mesure métrique pour convertir les différents Ges en une unité commune. Cette unité de mesure est reconnaissable grâce au symbole CO₂e, COeq ou éq. CO₂. Elle permet de comparer les diffusions des gaz à effet de serre sur la base de leur Potentiel de réchauffement global (PRG). À noter que les Ges se différencient entre eux par leur pouvoir réchauffant et leur durée de vie dans l’atmosphère.

L’équivalent CO₂ permet d’avoir une comparaison fiable des émissions de CO₂ et aide ainsi à élaborer une stratégie adaptée à une activité humaine, une entreprise, un État… en vue de limiter leur empreinte carbone. L’équivalent CO₂ donne donc la possibilité d’analyser les évolutions des Ges sur le long terme et de déterminer leurs origines comme le démontre le tableau suivant :

D’après ce tableau, une tonne de méthane réchauffera autant le climat que 25 tonnes de dioxyde de carbone, sur 100 ans. Côté calcul, afin d’obtenir l’équivalent CO₂ d’un gaz, il faut suivre la formule suivante : Tonne d’Équivalent CO₂ d’un gaz = quantité du gaz × Potentiel de réchauffement global du gaz souhaité.

À noter que l’empreinte carbone se quantifie en kilogrammes d’équivalent dioxyde de carbone (kg CO₂eq).

La lutte contre le changement climatique passe par la connaissance de l’empreinte carbone de chaque citoyen, entreprise, territoire ou État. Ainsi, chacune de ces entités modifie son mode de vie ou de production afin que ses activités deviennent plus respectueuses de l’environnement.

Le calcul de l’empreinte carbone est une méthode efficace pour lutter contre le changement climatique. Il consiste à identifier les principaux gaz à effet de serre et les traduire par leur équivalent CO2. Cette opération aide une personne ou une collectivité à connaître sa diffusion de Ges. Ainsi, elles peuvent réduire les impacts de leurs activités sur l’environnement de manière considérable.

Pour réaliser l’opération, il convient de tenir compte de quelques éléments, notamment les émissions directes de CO₂ (consommation énergétique, transport, agriculture…) et indirectes (production des services et des biens locaux et importés). De ce fait, le calcul de l’empreinte environnementale est différent de l’inventaire national qui ne se concentre que sur les diffusions des Ges émises à l’intérieur du pays.

Prenez par exemple le calcul de l’empreinte carbone sur la consommation de viande bovine au Brésil. Ici, l’opération prend en compte les émanations de Ges liées à l’acheminement de la viande d’Amérique du Sud et lors de l’élevage du bovin. Ce dernier élément concerne notamment les émissions liées à la production de la nourriture de l’animal ou celles de méthane lors de sa digestion.

À part cela, la méthodologie de calcul de l’empreinte carbone prend en compte :

• le type de logement (date de construction, consommations d’énergie de l’habitat, équipements…)

• le genre de chauffage utilisé (fioul, bois, gaz…)

• la mobilité entre domicile et travail, et les transports

• l'alimentation

• les achats des biens manufacturés et les loisirs

• la fabrication des matériaux

La gestion des déchets entre également dans la ligne de compte.

La France a conclu un engagement à réduire de manière significative son empreinte carbone (accord de Paris). Pour être neutre en carbone d’ici 2050, l’Hexagone doit calculer son empreinte carbone. À ce propos, l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a mis en place une base de données unique et une méthodologie de calcul appelée bilan Carbone.

Cet outil de calcul innovant se base toujours sur la formule : Émissions de CO₂ = quantité consommée x facteur d’émission. À part cela, l’ADEME a donné 4 formules afin de calculer l’empreinte carbone.

Par ailleurs, le transport renvoie au principal poste d’émission de Ges (27 %, soit 2,9 tonnes par personne et par an). Voici donc des exemples d’application de ces formules en rapport avec les émissions de CO₂ liées au déplacement

• Une seule personne transportée : Consommation d’énergie × facteur d’émission

• Plus d’un individu transportés : Consommation d’énergie × nombre d’individus transportés × facteur d’émission

• Une personne, mais prend en compte la distance parcourue : Consommation d’énergie × distance parcourue × facteur d’émission

• Plus d’un passager et prend compte du trajet parcouru : Consommation d’énergie × trajet parcouru × nombre de passagers

Les énergies consommées s’expriment dans l’unité du produit (litre pour l’essence ou le gasoil, par exemple). Par ailleurs, les facteurs d’émissions précisent la quantité de CO₂ émise par une unité consommée.

• 1km en avion = 2km en bus = 73km en TGV

• 1 kg de boeuf = 28 kg CO₂ eq

• 1 kg de poulet = 4,56 kg de CO₂ eq

• 1kg de tomates = 0,63 kg de CO₂ eq

• Chauffer un 50m2 avec chauffage électrique équivaut à 593 kg de CO₂ eq

• Chauffer un 50m2 au fioul équivaut à 2859 kg de CO₂ eq

• Un tee-shirt en coton émet 6,43 kg CO₂ eq (cela inclut les matières premières, l’approvisionnement, la mise en forme, l’assemblage et la distribution)

• Un manteau émet 101 kg CO₂ eq

• 1 an de streaming (soit 364 heures) émet 11,5 kg de CO₂ eq

• La construction d’un ordinateur portable émet 183 kg de CO₂ eq

Bon à savoir : pour découvrir d’autres équivalents carbone, rendez-vous sur le site impact CO2 créé par l’ADEME (Agence de la Transition Écologique).

10 exemples d’actions qu’une entreprise peut déployer pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et son impact carbone au sens large : 

1. Analyser son empreinte carbone et mettre en place une stratégie adaptée

2. Opter pour un fournisseur d’énergie renouvelable

3. Optimiser la logistique et l’usage des ressources

4. Adopter une charte fournisseur engagée

5. Mettre en place une charte du numérique responsable

6. Objectiver les équipes sur des indicateurs responsables

7. Déployer un plan de mobilité durable (transports en commun, vélo, etc.)

8. Installer des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments (entrepôt, bureaux, etc.)

9. Sensibiliser l’ensemble des collaborateurs

10. Repenser la conception de ses produits et services pour en réduire l’impact

10 exemples d’actions que vous pouvez mettre en place au quotidien : 

1. Manger moins de viande

2. Privilégier le slow tourisme (voyager moins loin et limiter l’avion)

3. Changer de fournisseur pour aller vers un contrat durable

4. Limiter l’achat de produits neufs et opter pour la seconde main

5. Faire des travaux pour améliorer l’efficience de son logement

6. Trier ses déchets (de façon à ce qu’ils puissent être mieux gérés)

7. Opter pour le moins mais mieux et consommer uniquement l’essentiel

8. Faire des plats maisons (plutôt que de se faire livrer)

9. Faire le tri dans sa boite mail

10. Limiter le streaming vidéo

Bonus : Une bonne partie de l’empreinte carbone des français vient de leur épargne. En effet, celle-ci est généralement mise sur des produits d’épargne dans des grandes banques qui le placent ensuite dans des secteurs à fort impact environnemental (nucléaire, aérien, pétrole, etc.). Une façon simple et efficace de réduire son empreinte est de se tourner vers une banque responsable avec des produits financiers engagés. C’est par exemple ce que propose helios avec le compte courant engagé ou encore le compte commun engagé.

C’est un chiffre que l’on voit partout. Pourtant, sans équivalent, difficile de se projeter, de comprendre le sujet et les enjeux. Alors pour vous aider à mieux cerner les ordres de grandeur, voilà quelques équivalents pour une tonne de CO₂ eq : 

• 5181 km en voiture (ça en fait des voyages !)

• 2208 litres d’eau en bouteille (de quoi s’hydrater pendant quelques temps)

• 43 jeans en coton (de quoi rhabiller tout le quartier)

• 848 livres de poche (de quoi créer sa bibliothèque de rêve)

• 61 smartphones (un chouilla plus que nécessaire)

Bref, plus de doute, ça fait beaucoup. Vraiment beaucoup. 

Bon à savoir : Chez helios, nous avons créé un compte écologique. Résultat ? L’intensité carbone des comptes helios est estimée à 99 kgCO₂e/K€, bien plus bas que la moyenne des banques françaises traditionnelles (481 kgCO₂e/K€). Quand on sait que la gestion de l’argent représente une part considérable de l’empreinte carbone des français, on se dit que c’est le bon moment de se tourner vers une alternative engagée.

Malheureusement, cela ne va pas dans le bon sens. 

Voici quelques chiffres : 

• L’empreinte carbone était de 11,2 tonnes équivalent CO₂ par habitant en 2018

• L’empreinte carbone des français a chuté de 10,4% entre 2019 et 2020 (c’est directement en lien avec le COVID) avant de remonter de 5,8% en 2021

• Un Français émet en moyenne 12 tonnes d’équivalent CO₂ par an en 2024

• Selon les Accords de Paris, il faudrait que chaque habitant émette moins de 2,1 tonnes de CO2

Voici par ailleurs un tableau intéressant. Vous pouvez y voir les différences en termes d’émissions de CO2 par habitant selon les pays de résidence. On voit que les citoyens vivant en Arabie Saoudite ont l’empreinte carbone la plus importante. La France est en 6ème position.

Avant d’aller plus loin, notons ici un élément de la plus haute importance : le véritable enjeu n’est pas de compenser mais de baisser son empreinte carbone. Autrement dit ? D’ajuster nos modes de vie pour avoir un impact plus raisonnable et cohérent vis-à-vis des enjeux climatiques. En revanche, on sait qu’il est impossible (ou presque) d’avoir une empreinte carbone à zéro. Pour aller plus loin dans la démarche, il est en effet possible de compenser. L’idée ? Financer de manière proactive et volontaire un ou plusieurs projets écologiques dont l'activité permet d'éviter tout ou partie de ses émissions de gaz à effet de serre.

Pour compenser, il faut d’abord savoir quelle est votre empreinte carbone. Pour cela, il existe de nombreux simulateurs sur internet. Vous ajoutez un certain nombre de données (habitudes alimentaires, logement, voyage, travail, situation familiale, lieu de résidence, etc…) et en quelques minutes vous avez un chiffre précis de votre impact. À partir de là, vous pouvez mieux visualiser les enjeux et la stratégie à mettre en place.

• Acheter des crédits carbone (comme le propose par exemple EcoTree)

• Financer le déploiement et l’entretien de forêts 

• Financer la construction d’installation d’énergies renouvelables

• Soutenir l’agriculture bio et régénératrice

• Soutenir des associations qui œuvrent à la sensibilisation

Bon à savoir : un moyen simple, rapide et efficace de réduire drastiquement son empreinte carbone est de basculer ses comptes bancaires et son épargne vers une banque responsable. Envie de passer le cap ? Foncez voir les solutions helios.