Le terme collapsologie provient de l’anglais "collapse" qui signifie s’effondrer et du grec "logos qui veut dire discours. Il s’agit d’une approche pluridisciplinaire qui se rapporte aux effondrements possibles de la civilisation actuelle.
La notion de la collapsologie trouve son origine, en 1972, dans la publication du rapport de Meadows qui s’intitule Les Limites de la croissance. Elle alertait sur les risques d’une croissance économique et démographique exponentielle que la planète Terre ne pourrait continûment absorber avec ses ressources naturelles limitées.
En France, les principaux représentants de la collapsologie sont Pablo Servigne (ingénieur agronome et spécialiste des questions d’effondrement) et Raphaël Stevens (écoconseiller et expert en résilience des systèmes socioécologiques), auteur de l’ouvrage Comment tout peut s’effondrer ? (Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes).
En juin 2020, le terme "Collapsologie" fait son entrée dans le dictionnaire de la langue française, Le Petit Robert.
La collapsologie repose sur l’idée que les humains impactent de façon négative et durable la planète. Elle véhicule en particulier l’idée de l’urgence écologique liée au réchauffement climatique, à l’effondrement de la biodiversité, à l’extinction des espèces et à la multiplication des catastrophes naturelles.
Selon les collapsologues, l’effondrement de l’industrie émanerait de la combinaison de différentes crises, à savoir environnementale, économique, énergétique, démocratique, géopolitique, etc. Il ne s’agit pas forcément d’une fin du monde, mais plutôt de la fin de la civilisation et du monde tels qu’ils sont actuellement.
Les collapsologues et les écologistes ne font qu’alerter sur la catastrophe. Ils avancent également des pistes pour éviter un effondrement, entre autres la maîtrise de la démographie et de la civilisation industrielle, la sobriété énergétique (mieux consommer les différentes énergies pour prévenir leur épuisement), l’évolution des systèmes agricoles et l’entraide locale.
L’annonce de l’effondrement de la société ne repose pas uniquement sur des données scientifiques, mais également sur des intuitions. Voilà pourquoi la collapsologie est parfois accusée d’être davantage un mouvement de pensée qu’une véritable science.
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